Un sciage en bonne voie

À mesure que l’on scie, on crée un espace vide appelé trait de scie ou voie.

Pendant que l’on scie, la lame va et vient dans la voie et frotte sur les bords de celle-ci. Ce phénomène peut rendre le sciage très pénible.

La plus-part des lames de scie sont avoyées : les dents sont inclinées alternativement à droite et à gauche de telle sorte que la voie créée est plus large que l’épaisseur de la lame. Ainsi la lame peut circuler sans coincer dans la voie. Pour les scies à métaux, les dents sont trop petites pour se prêter à ce type d’avoyage ; on procède alors autrement, c’est toute la lame qui ondule.

Les scies pour boite à onglet et les scies à onglet sur cadre, ont une denture fine et ne sont pas avoyées, pour garantir une précision de sciage maximale. Lorsqu’on coupe des petites baguettes avec de telles scies, il n’y a pas de problème, les frottements étant assez réduits. Il n’en est pas de même si l’on veut couper une pièce de la taille d’un chevron. Deux astuces peuvent faciliter les choses :

  • Lubrifier la lame. L’huile de coupe risque de tacher le bois. L’eau savonneuse donne de bons résultats. Il faudra renouveler l’enduisage de temps en temps. Je n’ai jamais testé les produits en poudre comme le talc ; ça pourrait marcher.

  • On coupe la pièce environ 5mm au-delà de la coupe finale avec une scie quelconque. Le sciage terminal à la scie à onglet sera facilité car la petite chute de 5mm aura tendance à dégager vers l’extérieur.

  • Évidemment rien n’empêche de combiner les deux méthodes.

Dernière astuce : Quand vous sciez, en toutes circonstances, changez très souvent d’angle d’attaque. Vous constaterez que votre sciage est beaucoup plus efficace.

Et quand vous sciez du métal, utilisez toujours de l’huile de coupe. Vous réduirez vos efforts et l’échauffement des pièces.

 

***** © M Guignard *****

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