Réglage du chercheur

 

Le réglage du chercheur est une opération très simple qu’il est conseillé d’exécuter de jour.

  • On commence par repérer un objet assez lointain bien dégagé et identifiable sans ambiguïté par exemple le sommet d’un pylône ou le coq du clocher.

  • On vise le repère en utilisant le tube du télescope comme le canon d’un fusil. Quand l’objet est visible dans le chercheur on le centre sans trop fignoler.

  • On monte un oculaire donnant un champ relativement grand et on regarde à travers celui-ci. En principe l’objet devrait être visible. Le contraire signifierait un fort déréglage. Voir plus loin.

  • On centre l’objet le mieux possible dans le champ de l’oculaire. Un oculaire réticulé est évidemment très appréciable. À ce stade on peut changer l’oculaire pour un autre grossissant davantage et améliorer le centrage.

  • Quand on juge celui-ci correcte, on remet l’œil au chercheur et on agit sur les vis de réglage de façon à centrer parfaitement l’objet à la croisée des fils du réticule. Le chercheur est alors réglé.
    NB: Pour le réglage, on dispose de 3 vis à 120° ce qui est à priori assez déroutant.  À force de tourner ces vis un peu n'importe comment on fini souvent en butée. La bonne méthode consiste à décider qu'une des 3 vis ne bougera jamais. Pour régler, on visse ou on dévisse les 2 autres vis simultanément d'une même quantité pour une direction et tourne les mêmes vis en sens opposé (l'une se visse l'autre se dévisse) de la même quantité pour la direction perpendiculaire.

  • On pourra être amené à retoucher celui-ci de temps à autres en séance d’observation en centrant de la même façon sur une étoile bien lumineuse. La polaire est préférable, car elle ne bouge pratiquement pas au cours du temps.

 

En cas de fort déréglage, on procédera par approximations successives. Supposons que l’on ait choisi une cheminée comme objet de centrage et qu’à l’oculaire on ne voie qu’une partie de toit composé de tuiles toutes identiques. À priori on ne sait pas où aller. La solution consiste à se déplacer vers le haut en gardant l’œil à l’oculaire. On finira toujours par atteindre la crête du toit. À partir de là, on trouvera la cheminée en suivant cette crête.

 

La méthode présentée entraîne une légère erreur. En effet, les deux axes (du télescope et du chercheur) étant décalés, pour qu’ils soient rigoureusement parallèles, ils doivent viser des points décalés de la même quantité. Par exemple, on devrait voir le dessus de la cheminée au centre du champ du chercheur et un point 25 cm en dessous au centre du champ de l’oculaire, si la distance entre les 2 axes est de 25 cm. Sans cela l’angle entre les deux axes est égal à d/D radians et 57 fois plus en degré (d=distance entre les axes et D= distance de l’objet observé). Par exemple, si la cheminée est à 200 m, l’erreur vaut 25/20 000 = 0,00125rd = 0,0716°. Quand même pas de quoi fouetter un chat, mais si on est tenté par une visée à 30 m, l’erreur sera presque de 0,5°. Le décalage s’impose alors.

Remarque: Sur certains télescopes bon marché, le support du chercheur est tellement rudimentaire qu'il rend tout réglage quasi impossible. Il faut alors, soit en construire un autre ( voir ici), soit, mieux, remplacer le chercheur par un autre, les chercheurs d'origine ne valant guère mieux que leur support.

***** © M Guignard *****

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